Il existe différents moyens de manger plus durablement – autrement dit d’avoir une alimentation plus responsable. Chacun à son échelle peut réaliser de petits changements. Il n’est pas possible pour tout le monde d’être complètement végétalien ou végétarien, et ce pour de multiples raisons. Chaque effort est à valoriser, et un petit écart de temps en temps n’est pas à blâmer. L’alimentation durable se base surtout sur un changement progressif des habitudes alimentaires. Voici quelques pistes, à vous de choisir par laquelle commencer !
#1 Manger local et de saison
Notre planète fonctionne avec un cycle naturel de saisons qui font varier la météo : la température, l’humidité, la luminosité. Les ressources que nous offre la nature respectent donc ce cycle : tous les fruits, légumes, céréales et autres n’ont pas besoin de la même quantité de soleil, d’eau et de chaleur. Si l’on conseille de manger de saison, c’est que toute autre denrée aura été produite avec des méthodes artificielles. Elle risque alors de contenir des substances chimiques ; ou elle a dû nécessiter plus d’énergie que ne demande la nature pour être produite – ce qui implique plus d’émissions carbone, entre autres.
Maintenant, pourquoi manger local ? Simplement parce que ce qui n’est pas local ou issu de circuits courts implique un acheminement par transports polluants (avion, bateau, ou long trajet en transports routiers). D’où les émissions carbone (kérosène, essence). De plus, si le produit doit parcourir de longues distances, il est probable qu’il ait reçu des traitements chimiques afin d’allonger sa durée de conservation.
Il faut donc lire les étiquettes indiquant la provenance des fruits et légumes au supermarché, et se renseigner sur les produits de saison pour faire ses courses !
Pour résumer :
#2 Privilégier les produits issus de l’agriculture biologique
Manger bio, c’est manger des produits issus d’un processus de production plus respectueux de la planète, des animaux et des humains : durable, sans produits chimiques ni OGM, respectueux des cycles naturels des sols. L’agriculture biologique fait donc du bien à notre planète et à notre santé.
Cependant, attention à garder une certaine cohérence dans cette alimentation en se posant les bonnes questions, comme se demander s’il est pertinent d’acheter un produit biologique s’il provient du bout du monde par exemple.
#3 Privilégier les produits bruts, non transformés
Les AUT (Aliments Ultra Transformés) se sont multipliés dans nos grandes surfaces ces dernières années. Il est certes très pratique de consommer ces produits : plats cuisinés, biscuits, sodas, yaourts et autres produits aux goûts inattendus , peu naturels. Ils nous font gagner du temps et ravissent nos papilles. Cependant, il n’est pas nouveau que ces denrées ne font pas le bonheur de notre santé, ni de notre planète. En effet, elles contiennent toutes des additifs, conservateurs et autres substances chimiques afin de les adapter davantage au goût de notre cerveau, esthétiquement et gustativement parlant. Mais ces produits de synthèse nécessitent des particules non naturelles pour leur production, donc de l’énergie supplémentaire et des substances polluantes, au détriment de notre santé et de notre planète. Sans parler des emballages non recyclables dans lesquels ils sont servis. Privilégiez les produits contenant majoritairement des noms d’ingrédients que vous comprenez, et que vous pouvez prononcer (pas des ingrédients aussi peu compréhensibles que des références IKEA par exemple). Finalement, plus vous cuisinez vous-même, mieux c’est pour vous et pour la planète.
#4 Réduire le gaspillage
Il nous est arrivé à tous de « craquer » , de faire les courses le ventre vide, ou tout simplement de ne pas avoir su calculer les quantités à acheter. On se retrouve alors avec nombre de légumes bien avancés dans le frigo, sans compter la quantité de Tupperwares remplis de micro-restes avec lesquels on ne peut pas faire grand-chose. Alors que se passe-t-il ? On jette, dépité d’avoir gâché notre argent et notre bonne nourriture. Mais avez-vous pensé au batch cooking ?
Le batch cooking, ou meal prep, consiste à organiser ses repas pour la semaine, ou juste quelques jours. Il faut prévoir les recettes (choisir des repas de saison par exemple) et les quantités, pour ensuite faire ses courses en conséquence. Ces dernières seront d’ailleurs plus efficaces, car vous saurez exactement quoi chercher, et n’aurez pas à passer par tous les rayons pour trouver l’inspiration. Enfin, il vous suffira de quelques heures, un dimanche par exemple, pour préparer vos différents plats, et mettre vos portions au frigo ou au congélateur. Ainsi, vous gagnez du temps à chaque repas, vous n’achetez que ce qu’il vous faut en bonnes quantités, et plus de « gaspi »! Et si vous avez des restes, il existe des milliers de possibilités de recettes, sur Internet, dans des livres, ou auprès de notre association cuisine préférée !
#5 Ne pas juger sur le physique !
De nos jours, tout est calibré – jusqu’aux légumes et aux œufs qui se retrouvent dans notre panier. S’ils n’ont pas le bon poids, la bonne forme ou la bonne couleur, ils sont mis de côté, avec peu de chance d’être consommés par qui que ce soit à part les cochons… Mais pourquoi cela ? Parce qu’il nous a été mis en tête que les fruits et les légumes un peu difformes ont moins bon goût… Mais qui l’a décrété ? C’est ridicule de juger sur l’apparence… Et puis, dans tous les cas, ce sera réduit en bouillie dans notre estomac… Alors osons acheter des fruits et légumes aux formes différentes sur les marchés, et profitons des boutiques qui donnent une seconde chance à ces produits « défectueux » (et qui avantagent souvent notre porte-monnaie par la même occasion !).
#6 Réduire ses emballages
Toujours dans le thème des courses, il est facile de réduire ses emballages grâce à quelques habitudes : prendre ses propres sacs en tissu pour acheter ses légumes et ses fruits, acheter ses aliments secs en vrac, limiter sa consommation de produits emballés individuellement, et/ou dans du plastique… Pour plus d'infos, consultez l'article Comment limiter les déchets dans sa cuisine ?